Scène d'horreur dans le RER D. Une jeune femme de 23 ans est décédée dimanche après avoir été grièvement poignardée dans une rame stationnée à Creil, dans l'Oise. La victime a été retrouvée vers 11h50 par deux voyageurs qui montaient dans le train, à destination de Châtelet, la station parisienne située à une soixantaine de kilomètres.
La jeune femme, qui avait été lardée de plusieurs dizaines de coups de couteau à la poitrine et à la gorge, portait également des traces de coups sur le visage. Arrivés rapidement sur les lieux, les secours n'ont pas réussi à la réanimer. Cette étudiante "sans histoire", d'après la justice, habitait Orry-la-Ville, une petite ville de l'Oise. Elle est officiellement morte à 12h40.
Déjà connu des services de policeUn homme, qui aurait voyagé dans la même rame et a été retrouvé blessé quelques gares avant Creil, est suspecté d'être l'auteur de l'agression mortelle. Il a été placé, sous surveillance, dans un hôpital du Val-d'Oise où il devait être opéré dans la nuit. Il est déjà connu de la justice notamment pour une agression sexuelle commise il y a une dizaine d'années.
L'antenne de Creil de la direction interrégionale de police judiciaire de Lille a été chargée de l'enquête. La rame a été immobilisée en gare, les enquêteurs de la police technique et scientifique tentaient d'y récolter des indices. Les policiers ont également commencé à visionner les bandes de la vidéosurveillance de la gare.
Ce crime "odieux"Dans la soirée, le ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a affirmé que "tout était mis en oeuvre pour identifier les auteurs" de ce crime "odieux". Avec 520.000 voyageurs par jour en moyenne, la ligne D du RER est la plus fréquentée d'Ile-de-France qu'elle traverse sur 160 km du nord au sud, avec une soixantaine d'arrêts.
Cette ligne s'était rendue "célèbre" en juillet 2004 lors de l'agression dite "du RER D", quand une jeune femme de 23 ans avait dit avoir été victime d'une agression antisémite, avant d'avouer quelques jours plus tard avoir tout inventé.
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